Les découvertes familiales permettent d’attester de l’occupation du domaine actuel dès la fin du néolithique, aux prémices de l’âge du bronze. Après les Celtes, ce sont les Gallo-Romains qui ont laissé sur place les vestiges les plus impressionnants. Déjà, ils jugent le plateau et ses coteaux propices à la culture de la vigne. Ils s’installent pour la cultiver et y produire du vin. Les amphores fabriquées sur place, sont utilisées pour l’élevage et l’expédition.

Plus tard, au VIIIème siècle (736), ces mêmes lieux ont connu les combats mémorables de l’épopée de Charles Martel contre les Sarrazins. A la fin du XIIème siècle le domaine des Orgnes est répertorié comme dépendance de la commanderie établie à Montfrin. Il est la propriété des moines soldats de l’ordre des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (qui ont succédé aux Templiers). On retrouve encore aujourd’hui les bornes en pierres marquées de la croix des Templiers.

Les eaux de la source qui jouxte les Orgnes sont reconnues pour leurs vertus curatives depuis Charlemagne. Elles seront recommandées au Roi Louis XIII qui séjourna à Montfrin à plusieurs reprises. Le village est donc particulièrement animé lors de ces cures royales (1642). Là, une troupe de théâtre parisienne divertit la cour. C’est ici que Madeleine Béjart et Jean-Baptiste Poquelin fondent les prémices de l’Illustre Théâtre. Quelques années plus tard, la célébrité du comédien sera retentissante sous le nom d’adoption de de Molière.

Après la Révolution, le mas en polyculture et élevage devient la propriété de familles successives.

C’est en 1953, que Jean de Gérin-Ricard acquiert le Mas des Orgnes. Il y réhabilite la culture de la vigne. De ses nombreux enfants, seul Joseph deviendra vigneron indépendant et propriétaire récoltant.